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L'Imagination

 

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« L'imagination est un principe de déplacement de soi, dans un autre temps et dans un autre espace. C'est le contraire du hic et nunc (ici et maintenant), c'est in absentia (en l'absence), nous ne sommes pas là, on se projette dans un temps futur où éventuellement on reconstruit un passé et on se met dans des espaces éventuellement différents. » (1)                          

 

Je commence à me questionner, à imaginer et à rêver. Ainsi ma marche m’emmène encore plus loin. J’imagine alors les histoires les plus folles. J’arrive à me les imaginer au point de les entendre et de les voir : le paysage change et se transforme autour de moi. Avec le confinement, je me sentais enfermée : physiquement et mentalement. Il n’y avait plus de place pour l’imagination et la rêverie. La marche m’a ainsi permis de prendre conscience d’une forme de liberté : tout est alors possible. Je me sens libre d’imaginer de nouveau, sans me donner de limite.

 

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1

Prochiantz Alain, Pierre-Michel Menger, les problématiques des imaginations, France culture, Disponible sur : https://www.franceculture.fr/emissions/imaginations/pierre-michel-menger-les-problematiques-des-imaginations (en ligne)

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Imagination :

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«Aculté que possède l’esprit de se représenter ou de former des images. Faculté de créer, d’inventer des images, des formes ou des figures nouvelles.» 1175 « image venant dans un rêve ».

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2

BENJAMIN Walter, Charles Baudelaire,

1974, Paris, Payot et Rivages, p. 57

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3

STRABIC, Subjectivité cartographiée

Disponible sur : http://strabic.fr/subjectivite-cartographiee (en ligne)

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« Œil ouvert, l’oreille tendue, le flâneur cherche tout autre chose que ce que la foule vient voir. Une parole lancée au hasard va lui révéler un trait de caractère qui ne peut s’inventer et qu’il faut saisir sur le vif, un bruit insignifiant pour tout autre oreille va frapper celle du musicien et lui donner l’idée d’une combinaison harmonique. Même au penseur, au philosophe dans sa retenue, cette agitation extérieure est profitable, elle mêle et secoue ses idées, comme la tempête mélange les flots de la mer. La plupart des Hommes de génie ont été des flâneurs, mais des flâneurs laborieux. » (2)

 

Rêver ce n’est pas que sortir de la réalité. Tout dans ce paysage devient sujet à l’imagination. De nombreux artistes, créateurs, penseurs ont utilisé la marche comme pratique pour développer l’imagination et engendrer de la création. Mathias Poisson, plasticien, utilise la marche dans son travail et propose des déambulations sensibles où l’expérimentation est au centre du dispositif. Il invente des cartes graphiques pour relater de ses observations mais aussi de ses expériences sensibles. Cet artiste fait de la marche un art qui ouvre le champ à la perception et à l’imagination. Il utilise la carte graphique pour réinventer l’espace et le dessiner (3). Celle-ci est propre à chaque marcheur.

MD

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POISSON Mathias

Promenade aux calanques

2001, 30,5 x 24 cm, crayon de papier et aquarelle, Marseille

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POISSON Mathias

Entre les dalles

2009, 68 x 48 cm, crayon de papier et aquarelle, Rennes

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POISSON Mathias

Quartier de peine

2003, 21,4 x 13,8 cm, stylo bic et aquarelle, Marseille

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