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Le Sol 

 

Le sol par sa matérialité rend compte du territoire que je traverse en marchant. C’est le premier lien que j’ai eu avec le paysage. Mon corps qui sent sous ses pieds le sol changer, évoluer et qui raconte l’histoire du territoire. Quel est l’impact du sol sur la manière dont je marche ?

 

Lors de mon parcours j’ai rencontré différentes matérialités de sol:

 

- Minérale : Le trafic est intense et je marche à côté, parfois sur un trottoir, ou sur un parking bitumé ou encore une place pavée. Ces sols sont durs, froids et lisses. Il est donc facile de marcher dessus car il est régulier et donc ne fatigue pas beaucoup. Pourtant le territoire est souvent moins agréable à traverser. Celui-ci est gris, fade et ne possède aucune nuance. J’ai parcouru des champs de parkings se ressemblant tous créant un trajet monotone.

 

 

 

- Organique

Les sols y sont beaucoup plus végétaux. Je les parcours lorsque je sors des gares et que je m’enfonce vers des territoires plus éloignés et moins visibles. Je traverse alors des champs, des forêts, des parcs, des prairies. Je marche sur de la terre, de l’herbe ou même parfois du sable qui se décomposent sous mes pas. Ils sont plus agréables pour ma marche car l’ambiance autour est souvent plus calme et donc reposant pour l’esprit : Il permet une déconnexion. Pourtant, le sol organique est aussi plus difficile pour le marcheur à traverser car il y a beaucoup d’irrégularités. Mon corps se fatigue plus vite et je reste vigilante pour ne pas trébucher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S’ajoutent à ces sols des marquages et des dessins que je croise de temps à autre. Ce sont des lignes, des rectangles, des points, des croix, des codes couleurs… Ainsi le sol permet de s’orienter et donne des indications sur l’orientation et sur la circulation. Plus je me rapproche des gares et plus je retrouve ces marquages, donnant une place au piéton dans l’espace public. Ces usages au quotidien régulent notre marche : notre allure, nos arrêts, nos rencontres… Tout dans la ville encadre le piéton pour qu’il n’ait pas à se poser la question de la manière dont il doit marcher. Quand on est petit, l’apprentissage de la marche se fait en deux étapes. La première étant la pratique pour marcher naturellement et puis arrive peu après l’enseignement pour marcher dans l’espace public. Des codes tels que la signalétique (traitement de sols, panneaux…), nous imposent notre façon de marcher. Par exemple, on nous répète étant petit des phrases comme : « Il faut traverser que le bonhomme passe au vert sur les passages piétons. » ou encore « Il faut regarder à gauche puis à droite avant de traverser. » Plus je m’éloigne des gares, moins je retrouve ces codes. Les routes s’effacent petit à petit et les infrastructures mises en place autour du piéton disparaissent de la même manière. Ce manque d’infrastructures peut parfois être plus difficile pour la marche car il peut y avoir des obstacles:

 

  • Se retrouver limité ou bloqué à cause des routes ou autoroutes qui séparent le territoire et imposent au piéton de les contourner pour ne pas se mettre en danger.

  • Des cailloux ou des débris par terre.

 

 

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Pourtant, l’absence de codes offre aussi plus de liberté dans les gestes du corps. Tout n’est plus droit et ordonné (ligne et rectiligne). Je suis libre d’écouter mon corps et de traverser certains espaces comme bon me semble.

 

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MD

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